Bangalore, focus sur la Silicon valley de l’Inde

Quand on parle innovation, IT ou tech en Inde, on pense à Bangalore. La capitale de l’Etat du Karnataka, dans le sud est de l’Inde est aussi celle des start-up.

 

De la cité des jardins à la capitale des start up indiennes

Dans cette ville qui compte aujourd’hui 6,5 millions d’habitants, on a du mal à retrouver l’ambiance calme et reposante qui lui a valu le surnom de “city of gardens”, la cité des jardins.

La ville est foisonnante. Elle ne cesse de s’étendre : Bangalore est aujourd’hui l’une des villes d’Asie qui connait l’expansion la plus rapide. Et les chiffres donnent  le tournis.

  • Bangalore est le 4e centre technologique du monde
  • Elle exporte 36% des logiciels indiens
  • 35% des salariés du secteur informatique indien y travaillent ainsi que 10% des ingénieurs informatiques indiens
  • La ville accueille plus de 700 centres de R&D de multinationales
  • Les startups de Bangalore sont 24% plus susceptibles d’être monétisées  que celles de la Silicon Valley

Choisie à l’origine pour son climat particulièrement clément, Bangalore a d’abord attiré les géants IT de l’Inde comme Infosys, Wipro, ISRO qui y ont installé leur siège social. Ils y ont trouvé les conditions climatiques idéales pour le fonctionnement de leurs serveurs : des hivers doux et des étés frais.

Focus sur Bangalore, la silicon valley indienne

©Indianhilbilly

Rapidement le monde de la tech et les filiales indiennes de Google, Microsoft, Yahoo!, Amazon, Dell, HP ou encore IBM les ont rejoint.

Or qui dit concentration d’entreprises IT, dit aussi concentration d’ingénieurs, de chercheurs et de capitaux. La ville compte de nombreux instituts de formation réputés. Elle attire aussi des chercheurs et des ingénieurs mécaniques, informatiques, électroniques venus de toute l’Inde à la recherche d’opportunités professionnelles.

Nombre d’entre eux en profite d’ailleurs pour lancer leur propre start-up. En effet, c’est le moyen estiment-ils de mettre à profit, outre leurs compétences techniques et professionnelles, leur créativité. L’environnement est exceptionnel pour les créateurs d’entreprise en termes d’incubateurs, d’aide et de mentorat. Rien d’étonnant donc à ce que Numa, par exemple, ait choisi de s’implanter à Bangalore.

Que l’on pense aux logiciels, à l’innovation, à la recherche & développement, Bangalore a joué un rôle de premier plan dans le développement de l’Inde.

 

Implantation d’activité : 3 bonnes raisons de choisir Bangalore

Et ce, même si votre activité n’est pas directement liée aux IT :

Le multiculturalisme : non seulement les meilleurs ingénieurs indiens sont à Bangalore, mais depuis quelques années, même ceux qui avaient migré vers la Silicon Valley -californienne- ont opéré un grand retour en Inde. Vous aurez donc  plus de chances de trouver des interlocuteurs et des partenaires habitués à traiter des affaires à l’international

L’innovation : une telle concentration d’ingénieurs, de chercheurs, de créatifs ne va pas sans laisser de traces. Il est fort probable, surtout si vous produisez en Inde, que vous profitiez de l’alliance entre innovation, inventivité et savoir-faire made in India. Sans compter que vous trouverez des collaborateurs expérimentés, surtout s’ils ont connu – comme cela arrive – un échec entrepreneurial auparavant. « Ils ont appris beaucoup de choses … ce sont des employés très intéressants » explique l’entrepreneur franco-britannique Alex Souter .

Le secrétaire permanent en charge de l’e-gouvernance dans l’Etat du Karnataka, Srivatsa Krishna, lors d’une conférence consacrée à la high tech à San Francisco et sponsorisée par des entreprises chinoises, avait vanté les avantages de l’Inde par rapport à la Chine : “Nous sommes bien en avance sur eux en ce qui concerne l’innovation, les connaissances et l’économie IT. Cela ne s’est pas fait en un jour. Cela nous a pris 25-30 ans pour en arriver là où nous en sommes aujourd’hui. Et la très bonne nouvelle pour l’Inde, c’est qu’elle n’a pour le moment attrapé qu’une toute petite bouchée du gâteau mondial. Il reste un long chemin à parcourir. Mais les récompenses seront à la hauteur des espérances… de même que les risques, mais nous en sommes parfaitement conscients”.

Un environnement favorable  : Bangalore, c’est aussi deux hubs technologiques de la ville, construits sur des initiatives publiques :

  • l’Electronic City construit dès la fin des années 70′ par un organisme gouvernemental,  Keonics dont la mission était de soutenir le développement des TIC.
  • L’International Tech Park Bangalore sorti de terre en 1998.

Chacun accueille plus de 200 entreprises. Depuis la fin des années 2000, un IT corridor, construit par le gouvernement relie ces deux pôles pour faciliter les échanges.

© Alexander Muse

 

Et quelques faiblesses…

La ville s’est développée en très peu de temps. Et, par conséquent, les infrastructures n’ont pas suivi. “L’Inde a 20 ans, voire dans certains cas 100 ans de retard sur la Chine en matière d’infrastructures physiques” reconnait Srivatsa Krishna.

Et cela se voit au quotidien :

  • un trafic monstre a toute heure du jour et de la nuit encombre certains axes de la ville
  • l’approvisionnement en eau est un problème pour certains quartiers
  • De même que les ordures déposées n’importe où
  • Certaines rues sont dans un état affligeant
  • Les habitants de Bangalore sont les premiers à s’en plaindre et à en souffrir. Les témoignages sont inquiétants, ou drôles (par exemple dans cette vidéo qui démontre que pour se promener dans Bangalore, mieux vaut être bon danseur de Bharathanatyam )

    Mais, là encore, Bangalore joue à plein son rôle de capitale de l’innovation. Par exemple grâce à une initiative lancée par Numa, le Data City. De quoi s’agit-il ? Le principe est de réunir la ville et un certain nombre de grandes entreprises partenaires, qui définiront ensemble des défis qu’elles ne parviennent pas à résoudre. Ces acteurs font ensuite appel aux start-up pour proposer leurs solutions au problème. Les questions vont de la gestion des flux de personnes à l’aménagement urbain et les économies d’énergie en passant bien sûr par la gestion des infrastructures. Bangalore, où Numa s’est implanté en 2015,  a été l’une des premières villes à participer à ce programme.

    Les Indiens comment à résoudre les problèmes de l’Inde” constate le directeur de l’International Institute for Information Technology de Bangalore, le professeur S. Sadagopan. De nombreuses start-up se penchent sur les problèmes de pollution, des gestion des déchets, ou de l’eau.

    Des questions qui aujourd’hui trouvent des débuts de solution à Bangalore et s’appliqueront sans doute demain au reste du monde.

    India Direct pure player dans le développement des entreprises de l’Europe vers l’Inde et de l’Inde vers l’Europe a choisi Bangalore pour implanter son siège indien.

    Fort d’un réseau de professionnels expérimentés, et ayant travaillé dans différents secteurs, India Direct est le partenaire idéal pour comprendre votre projet et vous aider à vous implanter à Bangalore… et partout en Inde.

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